Cour intérieure de l'Hôtel Guymoneau (vers 1530), à Riom. Sur l'escalier on distingue la scène de l'Annonciation, et sur le bâtiment sur cour les portraits sculptés des époux Guymoneau. (Photographie du vendredi 27 avril 2012.)
Dans une ville il n'est parfois rien de plus beau que de découvrir par hasard quelque beauté architecturale que les siècles n'ont pas trop abîmée, parce qu'elle était cachée le plus souvent. Ainsi, dans le vieux Riom, au 12, rue de l'Horloge, il suffit de pousser la lourde porte du porche d'un hôtel particulier du XVIe siècle pour découvrir une cour discrète, ornée d'une galerie sculptée de bas-reliefs et flanquée d'un escalier en vis ajouré, que l'on dirait dormir depuis quelque cinq cents ans. Les lieux sont habités par d'heureux propriétaires ou locataires, qui semblent ne vivre là qu'en passant, car ils n'ont rien défiguré par leur présence et parce que celle-ci est silencieuse, de ces silences propres aux passeurs de mémoire et de beauté.
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