à Norbert.
Quand Jean Tzetzès meurt, vers 1185, Andronic Ier Comnène lui aussi meurt à Constantinople, sauvagement assassiné par la foule ainsi qu’Héliogabale, deux ans seulement après avoir succédé à Alexis II Comnène, qui lui-même n’aura régné que trois ans, après le règne long de trente-sept ans de Manuel Ier Comnène. C’est également l’année de la mort, à 24 ans, de Baudoin IV de Jérusalem, le douloureux Roi Lépreux. Raimbaut d’Orange, lui, est mort à Courthézon, en Provence occitane, depuis douze ans ; en 1185, la Comtesse de Die, la troubadouresse (ou trobairitz) Béatritz, avec laquelle il composa une tenson, ce beau jeu de poésie dialoguée, est-elle toujours vivante ? Quant à Edwine, sans doute n'aura-t-il pas connu cette année. Suger, l’embellisseur de l’abbaye de Saint-Denis, vient de naître : il a trois ou quatre ans. Le XIIème siècle est à la fois l’âge du déclin relatif des forêts et l’âge d’or des moines, sobre et limpide comme ses cloîtres, forêts ordonnées de pierre nue ; avec Suger, le XIIIème siècle qui approche sera celui du resplendissement de la Lumière à travers les vitraux colorés des cathédrales. La Troisième Croisade sera lancée dans quatre ans. En 1185 encore, le Roi normand de Sicile est Guillaume II, le petit fils de Roger II, le Roi Roger de l’opéra de Karol Szymanowski (Guillaume II de Sicile est le second fils de Guillaume Ier de Sicile dit Guillaume le Mauvais, lui-même quatrième fils du Roi Roger), qu’évoquera Dante sous le nom de Guillaume le Bon dans son Paradis. Mais je lasserais mon Lecteur si je n’achevais là, encore une fois, ce billet par un « et caetera ».